La faillite de la justice, de la cave au grenier

Des bâtiments de justice tombent en ruine. D’autres ont la même qualité d’ordinateurs qu’en Albanie ou en Grèce. Cela nous coûtera cher.

De la révolte au découragement, en passant par l’humour noir : comme avez pu le lire dans Le Soir Mag de cette semaine, chacun réagit à sa manière à l’état des lieux – préoccupant – des bâtiments judiciaires. Des magistrats ironisent sur Facebook en racontant qu’ils ont dû laver eux-mêmes leurs carreaux pour retrouver la vue. Le président du tribunal correctionnel de Bruxelles invite les journalistes étrangers à visiter les… toilettes publiques pour se rendre compte de l’horreur. Un juge d’instruction financier s’est moqué des parlementaires alertés par les Panama ou autres Bahamas Leaks, alors que chacun sait depuis longtemps que la Belgique ne lutte plus réellement contre la délinquance (notamment) financière. L’impact d’un tel laisser-aller ? En juin dernier, par exemple, deux magistrats montois ont invité la presse à découvrir les champignons et moisissures de l’ancien tribunal de police de Mons, reconverti en espace de stockage des pièces à conviction. Elles pourrissent et condamnent à l’oubli de vieilles affaires non-élucidées. Autre illustration : les banques de données comportant

les noms des terroristes potentiels à surveiller commencent à être interconnectées avec d’autres pays européens, vivant sous la menace. Mais la justice belge risque d’affecter elle-même cet échange d’informations en tardant à alimenter ces précieuses banques de données. Faute d’applications ou de logiciels adéquats. C’est comme se tirer une balle dans le pied.

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