Be-Alert : pourquoi ça ne marche pas

Samedi dernier, un nuage toxique menace de couvrir tout Bruxelles. Le gouvernement fédéral de Charles Michel suit la recommandation du Centre de crise. Il actionne le tout nouveau dispositif « Be-Alert », censé alerter la population par sms en cas d’incident grave ou de catastrophe. Et ça ne marche pas… Be Alert

« L’échec de cette stratégie d’information était prévisible, grince Jean-Luc Rochet, un homme d’affaires spécialiste de ces questions, interviewé dans le Soir mag de ce mercredi. Be-Alert est un produit, pas un système. Il est encore heureux que cela n’ait pas débouché sur une vaste panique. » Heureusement pour le gouvernement fédéral, l’incendie a pu être maîtrisé peu de temps après l’alerte. Le nuage s’est dissipé sans souci apparent pour la santé des habitants de la ville-région. Sur les smartphones, sur le Net, entre 14 et 16 heures, les consignes n’étaient pas très claires. Foncer sous la couette ou finir ses courses en haussant les épaules. Ceux qui ont eu la « chance » d’être informés du risque passager ont vécu un sale après-midi, les autres ont vaqué à leurs occupations. Car il y a comme un petit souci avec ce dispositif Be-Alert, mobilisé pour la quatrième fois depuis son entrée en vigueur, en juin dernier : il fonctionne sur une base volontaire et, à ce stade, seuls 200.000 Belges (sur 11 millions) se seraient inscrits sur le site du Centre de crise.

Y aurait-il moyen de faire mieux ?

« J’estime être l’inventeur de ce dispositif d’alerte. Le gouvernement se l’est accaparé de manière scandaleuse », déclare au Soir mag notre homme d’affaires. Agé aujourd’hui de 53 ans, l’ingénieur civil en télécoms Jean-Luc Rochet a assigné l’Etat belge au printemps 2015 – le procès a commencé il y a un bon mois. Il lui reproche un vol de propriété intellectuelle et exige tout autant des dédommagements qu’un geste d’ouverture menant à une éventuelle collaboration (en fait, la demande exacte évolue au fil du temps). Depuis cinq ans, JL Rochet prétend avoir découvert un vrai système de géolocalisation qui permettrait instantanément de connecter tous les gens concernés par une catastrophe. Tout aurait été sans doute plus facile si le modèle développé par l’ingénieur Rochet, ressemblant à celui choisi par l’Etat pour son application Be-Alert, avait été protégé par un brevet. Mais cela fait neuf ans qu’il en a fait la demande pour la Belgique. Sans réponse de l’Office européen des brevets, à ce jour…

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